Bilan vélo – Septembre : 100 km, des fesses cabossées et un site lancé

Septembre restera dans mes carnets comme le mois des commencements. Le 16 au matin, un livreur dépose un carton. Dedans, pas un simple objet, mais presque un compagnon : le vélo. Quelques heures plus tard, première sortie de 18 km. Excitation, maladresse, crispation sur le guidon. Le vélo roule, moi je flotte entre euphorie et appréhension.

Trois jours plus tard, le 19, vient la vraie gifle : 40 km d'enthousiasme qui se soldent par un corps en pleine rébellion. Les mains, les fesses, le pied gauche (décalé comme une vieille antenne hertzienne) crient à l'unisson. Je découvre que le cyclisme n'est pas qu'une affaire de mollets : chaque partie du corps négocie sa part de douleur. Baptême en règle.

Puis la pluie s'invite. Une semaine entière à scruter la météo et à regarder mon vélo comme un chien enfermé derrière une vitre. Le 27, je reprends la route : 24 km, nouveaux réglages, semelles Currex pour mes pieds creux. Mauvais calcul : j'avais mal préparé l'itinéraire. Résultat, un passage improbable qui m'amène droit devant… une rivière infranchissable. Pas un gué, pas une planche. Grande leçon : la cartographie virtuelle ne mouille pas les chaussures, mais elle piège bien. Et cerise sur le gâteau, je découvre la boue des chemins de vigne avec des pneus gonflés pour la route. Traduction : zéro accroche, glissades garanties. Un mix entre patinage artistique et vélo-cross improvisé. Pourtant, malgré les fesses toujours en protestation, aucune autre douleur : la machine et le corps commençaient à s'apprivoiser.

Le 30, dernière sortie du mois. 22 km sur route pour boucler le défi Garmin : "100 km en septembre". Résultat : 102 km. Objectif atteint, badge décroché. Derrière ce chiffre, un vrai mollet timide qui pédale dans le vent sous les nuages d'Alsace.

Mais septembre, ce n'était pas que des kilomètres. C'était aussi la construction du site Cerfaos, optimisé au fil des sorties et enrichi d'articles, d'images et de vidéos créées avec diverses IA. C'était apprendre à régler un vélo sans prétendre savoir ce qu'on fait. Découvrir que l'hydratation n'est pas une option mais une science exacte – sauf quand on confond gourde et potion magique. C'était recycler de vieux sweat-shirts pour pédaler en mode cycliste bohème, et passer des heures sur l'université YouTube à engranger savoirs et approximations.

Au fond, ce premier mois m'a surtout appris à écouter : la mécanique du vélo, celle du corps, et même celle de la motivation. Il y a les douleurs qui s'estompent, celles qui persistent, et celles qui enseignent. Il y a la fierté d'un badge Garmin, mais surtout la certitude d'avoir posé la première pierre d'une histoire longue.

Octobre s'annonce. Les réglages vont continuer, les fesses vont râler, les mollets vont suivre. Et le site Cerfaos aura de quoi raconter.